Le sport exploite le Big Data

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Big Data peut être un concept difficile à appréhender pour les néophytes et ce terme est par ailleurs bien mal utilisé par ces différents acteurs, mêmes les plus technologiquement matures. Cependant son impact sur la société se fait de plus en plus sentir, surtout si vous savez où chercher.

En particulier dans le domaine de la consommation, le Big Data est leur cheval de bataille. Beaucoup comprennent le concept de la vie privée (et la problématique d’intrusion), mais très peu saisissent les avantages à long terme de cette collecte de données. En effet, celle-ci doit être analysée pour enfin permettre aux annonceurs de tendre vers un marketing personnalisé ou même de faire évoluer leurs offres vers une réponse adaptée aux différents besoins du clients. Curieusement, le terme peut être décomposé en quelque chose de plus digeste et abordable dans un milieu que presque tout le monde peut apprécier: le sport.

Cette année, au Grand Prix de F1 d’Austin, dans le Texas, le big data a eu son heure de gloire. Une semaine avant l’événement de 3 jours (une journée de pratique, une journée de qualification et une journée de course), une armée de techniciens et d’ingénieurs sont descendus sur le circuit et ont érigé un centre technique compacte relié par près de 20 kilomètres de fibre optique. L’installation est une merveille d’ingénierie, conçu pour être plié en six heures, habilement entassée dans un cargo jet et conçu seulement à 2 exemplaires. Alors que le centre a été achevée à Austin, un autre identique a été construit dans la ville de Mexico en préparation pour la prochaine course.

La fibre optique est capable de transporter des données à la vitesse de la lumière. L’infrastructure de réseau de Tata Communications relie le monde et des millions de fans de F1 aux 19 emplacements de Formule 1 de la course tout en acquérant des données de plus d’une centaine de capteurs par monoplace. Cette information est renvoyée à des Lap Timers, puis analysée par les opérateurs de production, de diffusion et les équipes d’ingénierie situés à des milliers de kilomètres en seulement quelques millisecondes.

En d’autres termes, des gigaoctets de données sont utilisés pour dicter en temps réel le choix de la caméra en action, quel retour son est a associé, quels graphiques sont créés, et quels sont les panneaux d’affichage virtuels qui afficheront une publicité. Oh, et ai-je mentionné que tout cela se déroule lors d’une course où les voitures se déplacent régulièrement à plus de 320 km par heure?

Mehul Kapadia, directeur général de l’entreprise Tata Communication, s’explique : « Ce qui est unique au sujet de Big data en Formule 1 est de savoir comment il permet le changement en temps réel. » En effet cette technologie se réfère à des quantités importantes d’informations qui sont collectées au fil du temps, et ensuite utilisées pour informer une équipe sur les modifications qui devraient être apportées à l’avenir.

Pour vous donner un peu de perspective sur la quantité de données utilisé sur un week-end de F1 classique: il y a cinq ans, les temps de pistes et quelques capteurs sur les voitures utilisaient toute la bande passante pour envoyer quelques milliers de 1 et de 0 de la piste à des installations dans les stands et ailleurs sur le globe. Aujourd’hui, la vidéo Full HD se repose sur plus de 20 caméras, en plus des données recueillies par les centaines de capteurs sur chaque véhicule.

Ces données sont façonnées à l’issue des événements que nous regardons avec passion. Les pilotes sont en mesure de faire des changements subtils une centaine de fois par course afin de se gagner ces précieuses dixièmes de seconde sur chaque tour. Pour être plus précis, les équipes ont maintenant une limite sur le nombre d’ingénieurs qu’ils peuvent avoir sur place à chaque course, mais avec des centaines d’autres sur les différents continents pour permettre d’analyser et de prendre des décisions sur les pneus, le carburant et les arrêts aux stands et bien d’autres variables.

Pensez-y : l’information est transmise si rapidement que des équipes entières sont capables d’aider les pilotes d’Austin en temps réel tout en étant assis dans l’Angleterre rurale. Pour démarrer, ces équipes à distances ne manquent pas de points de données. Tout ce que les ingénieurs sur place sont en mesure de voir, les équipes à distance le visualisent également..

L’essor du Big data a de beaux jours devant lui et devra selon nous s’appliquer à chaque domaine, que ce soit dans l’univers du sport ou même de l’industrie.

Écrit par Lerdvsportif.Fr

L'article que vous venez de lire a été écrit par les anciens rédacteurs de Lerdvsportif.fr

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