Football : taxe à 75%, le bilan un an après

Près d’un an après le vote de la loi imposant aux clubs employant des joueurs dont les revenus dépassent le million d’euro le paiement d’une taxe à 75%, il est temps de dresser un premier bilan sur les conséquences de cette nouvelle taxe.

Le député socialiste, Régis Juanico (rapporteur du budget des Sports) a dévoilé sur son compte Twitter que le montant total supporté par les clubs de Ligue 1 atteindra 40,1 millions d’euros à la fin de l’année 2014. La LFP avait quant à elle tablé sur un coût de 44 millions d’euros.

Audition budget #sports @LFPfr : le montant dû par les clubs L1 au titre de la #taxe75 pour l’année 2013 : 40,1 millions € comme anticipé

— Régis JUANICO (@Juanico) 25 Septembre 2014

Aussi, ce montant de 40 millions aurait du être nettement supérieur. En effet, les actionnaires et présidents des clubs avaient fait pression sur le gouvernement en menaçant de mener une action de grève lors de la 15ème journée de Ligue 1 en 2013. Après plusieurs réunions de conciliation entre le ministère des sports et les représentants du football professionnel, la Ministre de l’époque, Madame Valérie Fourneyron, avait décidé d’accorder un plafonnement de cette taxe à 5% du chiffre d’affaires.

Initialement 14 clubs étaient concernés par cette taxe mais 5 d’entre eux ont décidé de dégraisser leur masse salariale et ainsi se séparer de leurs joueurs millionnaires.  Ce sont finalement 9 clubs qui doivent régler l’addition. Sans surprise le PSG supporte près de la moitié de ces 40 millions avec pas moins de 20 joueurs dont les revenus dépassent le million d’euros en 2013. Vient ensuite l’OM (4,4 M), l’OL (4M), le LOSC (2,9M), les Girondins de Bordeaux (2,8M), le Stade Rennais (2M), l’ASSE (1,8M), l’OGC Nice (716 000) ainsi que le Toulouse FC (559 000).

Le plafonnement de cette taxe à 5% du chiffre d’affaires a permis de garder une certaine équité entre le PSG et les autres clubs dont les budgets sont diamétralement opposés (400 M pour le PSG contre 125 et 121 pour l’OM et l’OL ou encore 75 et 58 pour le LOSC et le FCGB).

Nous pouvons toutefois nous interroger sur la nécessité d’une telle mesure aisément qualifiable de démagogique. Il est en effet facile de taper sur le football professionnel qui a connu de nombreux déboires ces dernières années et ainsi s’attirer les faveurs de l’opinion publique. La somme récoltée semble finalement dérisoire au vue des sommes engagées pour les dépenses courantes de nos dirigeants politiques…