Rendez-vous avec François De Maria, responsable marketing au Nantes Rezé Basket

Pour ce « Rendez-vous du mois » de Mai, le club de basket féminin nanto-rezéen nous a ouvert ses portes. Après Julien CHESNEAU, François DE MARIA nous a parlé du poste de responsable marketing, au sein d’une équipe jeune et ambitieuse.

–          Bonjour François, pouvez-nous présenter votre parcours professionnel ?

Avant d’arriver au NRB, j’ai travaillé onglet francoispendant dix ans en office de tourisme dans le sud de la France. Le Pays des Ecrins regroupe neuf communes et deux stations de ski, je m’occupais de toute la partie événementielle et animation du territoire. Hors saison, j’avais en charge la promotion des stations de ski, en France et à l’étranger. Après un an en Australie où je gérais l’événementiel d’un grand hôtel, je suis revenu sur Nantes. J’ai élargi mes compétences avec une formation en marketing, avant de rejoindre le Nantes Rezé Basket en 2011 pour un stage de six mois. J’ai tout de suite adhéré au projet et aux valeurs du club : Partage/Plaisir/Passion. J’ai voulu m’intégrer à un club féminin en progression car il y avait encore beaucoup de choses à développer.

–          Comment décririez-vous le NRB en quelques mots ?

C’est un club professionnel, convivial et familial, qui a des valeurs humaines et sportives très importantes.

–          Terminer la saison par une victoire en Challenge Round serait signe d’une saison réussie ?

Malgré un début de championnat difficile, on fait ¼ de finale en Coupe d’Europe en étant tout proche de passer en ½ finale. Arrivée trop tôt, nous n’avons pu disputer la Coupe de France comme nous le souhaitions. Une 6ème place en championnat est une très bonne chose, on a fait de très beaux matches, de qualité, on a notamment battu Montpellier (2ème du championnat). Depuis que je suis au club, nous avons actuellement l’équipe la plus complète de toutes celles que j’ai vues au NRB. Bien que nous ne puissions égaler la saison dernière qui a vu l’équipe se hisser en finale de Coupe de France, cette saison reste positive du fait qu’on ait réussi à développer un sens du collectif fort.

–          Nantes fait preuve d’un dynamisme exceptionnel en termes de sport de haut niveau. Est-ce une source d’opportunités de partenariat ou une concurrence agissant comme un frein au développement du sponsoring ?

Il ne s’agit pas d’un frein mais plutôt d’un moteur. Quand on voit ce que l’on fait avec Dame de sport, on s’aperçoit concrètement que ce n’est pas de la concurrence mais plutôt une alliance pour promouvoir le sport féminin à Nantes. On s’entraide également avec les autres clubs, c’est pourquoi on a pu présenter notre équipe lors de la mi-temps de Nantes-Guingamp l’année dernière, ce qui est une belle preuve d’entente. Je pense que la saine concurrence favorise le dépassement de soi et pousse le club à faire de grandes choses.

–          Est-il plus difficile de convaincre des partenaires de soutenir un projet lorsqu’on est un club féminin ?

Ça l’était il y a quelques années, moins maintenant. La plupart des partenaires soutiennent à la fois un club féminin et masculin. La parité homme/femme est au coeur de l’actualité et de plus en plus d’entreprises jouent le jeu de l’égalité des chances! Cela impacte forcément leur façon de communiquer et donc de sponsoriser. D’une part par le travail de Julien à la communication, on est novateur et donc numéro 1 sur ce terrain en LFB, et d’autre part par nos résultats sportifs réguliers à haut niveau (on a battu Bourges l’année dernière qui a fait 3ème de l’Euroleague), on montre qu’il y a des possibilités. Le sport féminin s’est démocratisé. Dès que la télévision s’y intéressera un peu plus, on arrivera à toucher plus de monde.

–          Selon vous, que manque-t-il au club pour changer de dimension ?

Je dirais encore plus de médiatisation et le nerf de la guerre : un budget plus important et plus de partenaires. Nos objectifs seraient ainsi forcément plus hauts. En 3 saisons, on a multiplié par près de 3 et demi nos partenaires (de 25 en 2011 à 80 en 2013). Le sport féminin attire et on arrive à toucher presque tous les corps de métier. Cependant, les collectivités ne pourront pas nous suivre autant dans les années à venir. C’est pourquoi on doit convaincre davantage de partenaires privés à s’impliquer dans le club dans le but de développer le Club Entreprises et d’en faire un élément encore plus fédérateur pour que les gens sentent que leur dépense est un investissement. Nous voulons que nos partenaires viennent pour se détendre mais également pour faire des affaires avec d’autres chefs d’entreprise.

–          Que sera-t-il possible de proposer en plus dans la nouvelle salle en construction ?

Déjà une capacité plus grande pour le public. On aura une salle spécifique au basket, avec des places plus proches du jeu, et à mon avis l’ambiance s’en fera sentir. Pour les VIP, on aura une qualité de prestation encore plus importante : un salon de 600m² et une terrasse de 100m² avec vue sur le terrain. On aura vraiment les installations au niveau des objectifs que l’on veut atteindre. Des opérations de naming seront peut-être envisageables si le NRB collabore avec l’Hermine (avec qui on partagera la salle, ce qui est déjà le cas à Mangin-Beaulieu) autour d’un même partenaire, pour la promotion du basket.

En attendant, on fait tout pour que la salle soit attractive avec des panneaux LED, un écran LED, des prestataires de qualité au salon VIP (notamment un restaurant gastronomique et un personnel de service compétent). On met des têtières sur les sièges avec le nom des entreprises partenaires et des abonnés afin que ces derniers sentent qu’ils font partie intégrante du club.10318627_10200879251623767_1161712794_n

–          Si vous deviez décrire un point fort et un axe à améliorer au NRB, que citeriez-vous ?

Le point fort, je dirais la convivialité et le relationnel. Le côté facile d’accès fait que les gens s’y sentent bien. Je trouve très important de développer un sentiment d’appartenance au club. On n’est pas un client mais un partenaire, un supporter… Les partenaires aiment pouvoir discuter avec les joueuses après le match au salon VIP.

Un point négatif, c’est qu’il nous manque encore une certaine ambiance avec un club de supporters.

–          La question habituelle pour finir cette interview : quel est le rendez-vous sportif qui vous a le plus marqué ?

FEDERER qui gagne Roland Garros en 2009, je suis fan de ce joueur qui est simple et accessible. Il correspond tout à fait au Nantes Rezé Basket. Il peut faire des choses extraordinaires tout en simplicité. C’est un exemple pour moi. Il véhicule les valeurs du sportif idéal.

Merci à François de nous avoir accordé de son temps pour cette interview ! Découvrez le poste de responsable communication au NRB, avec Julien Chesneau !

Bonne chance au NRB pour la finale du Challenge Round ! 😉