Dès demain soir, vendredi 17 octobre 2014, la Coupe d’Europe de rugby reprend ses droits. Seulement, elle ne porte plus le même nom et beaucoup de choses ont changé. Quelles sont les nouveautés notables ?
Une compétition plus relevée
La phase de poules se déroulera en trois blocs de deux week‐ends consécutifs et s’achèvera en janvier, avant le début du tournoi des Six Nations. Et ce afin de moins perturber la fin de saison des championnats. Les cinq premiers de chaque poule et les trois meilleurs deuxièmes seront qualifiés pour les quarts de finale. La finale aura lieu au plus tard le 1er week-end de mai.
René Fontès, ancien président de Clermont et membre français du conseil d’administration de l’EPCR, explique les changements majeurs : “La composition des poules est plus relevée que par le passé. Avec 20 clubs au lieu de 24, il n’y aura que des poules de la mort“.
Sont qualifiés, les six premiers du Top 14, les six premiers du championnat anglais et les sept premiers de la Ligue Celte et une équipe issue d’un barrage. L’historique des clubs dans la compétition ne compte plus au moment du tirage au sort des poules. Les vainqueurs des trois championnats sont les seules véritables têtes de série.
Dans les saisons à venir, le lauréat de la Coupe d’Europe ne sera jamais assuré d’obtenir son ticket d’entrée pour l’édition suivante. Il faudra faire partie des meilleurs de son championnat !
Le nouveau Challenge -qui comptera 20 participants dont 18 seront issus des trois championnats- sera plus dense. L’idée de réserver à son vainqueur une place au sein de la « grande » Coupe d’Europe la saison suivante est à l’étude.
Mise en place tardive
Instaurée en avril 2014 dans la douleur, l’European Professional Club Rugby est chargée de la gestion des compétitions remplaçant la H Cup et le Challenge Européen : la Champions Cup et la Challenge Cup. La société basée en Suisse a obtenu tardivement l’agrément de l’International Rugby Board, les processus commerciaux sont par conséquent encore en cours.
L’expansion commerciale comme objectif clair
Une promesse a été faite aux 3 ligues concernées (LNR, PRL anglaise et Ligue celtique) : 20 millions d’euros seront reversés à chacune chaque saison, soit presque deux fois plus que ce qui était accordé à chaque championnat du temps de l’ERC.
Les diffuseurs TV sont les principaux contributeurs du pactole redistribué par l’EPCR. Les chaînes anglaises British Telecom et Sky ont versé plus de 25 millions d’euros. Malheureusement, en France, l’appel d’offres n’a pas eu de réponse à la hauteur des attentes de l’EPCR. beIN Sports a obtenu l’intégralité des 10 rencontres de chaque journée alors que France Télévisions ne diffusera qu’une affiche chaque week-end.
La recherche de partenaires continue
Du fait de l’élaboration contestée de ces compétitions toutes neuves, 4 à 5 partenariats à long terme sont encore attendus. Il semblerait que des contrats avec Allianz et Turkish Airlines soient dans les tuyaux.
Heineken est actuellement l’unique sponsor majeur de l’EPCR. Partenaire titre de l’ancienne Coupe d’Europe, le brasseur réédite son engagement dans le rugby européen.
Cette nouvelle formule est alléchante en termes sportifs mais demande à se consolider du point de vue commercial.