Rendez-vous avec Christophe Le Bouille, Président du Directoire au Mans Sarthe Basket

Pour la deuxième édition du « Rendez-vous du mois », nous sommes allés à la rencontre de Christophe Le Bouille, actuel Président du Directoire au MSB. Le club est au jour d’aujourd’hui co-leader de la Pro A.

–       Bonjour M. Le Bouille, pouvez-vous vous présenter ? 

J’ai suivi des études de droit conclues par un DESS Formations Juridiques et économiques aux métiers du Sport (CDES Limoges). J’ai 42ans et suis rentré au MSB en décembre 1994 comme responsable administratif. C’était mon premier vrai boulot. J’ai évolué dans mes fonctions au fil des dirigeants (commercial, directeur administratif et financier, manager général). J’ai été nommé Président du Directoire en juillet 2008. J’ai en charge le bon fonctionnement de l’ensemble des services. Je dois m’assurer que les bonnes personnes sont aux bonnes places. Enfin, à titre personnel, les principales missions consistent à superviser le domaine sportif et gérer le budget (prévisionnel, contrôle de gestion, bilan). L’aspect représentation auprès des partenaires, collectivités et médias me prend également beaucoup de temps.

–      Pouvez-vous nous parler du MSB en quelques mots ? 

Le MSB se distingue par sa pérénité au plus haut niveau. 17 saisons consécutives en playoffs, dix finales disputées depuis 2004, dont 6 trophées. Ce club a une tradition d’excellence. Un club discret, structuré et ambitieux, qui investit également beaucoup dans son centre de formation.

–      Quels sont les principaux objectifs du club cette saison ?

Chaque année, l’objectif est à minima une qualification pour les playoffs. De même un club comme le MSB doit avoir l’ambition de remporter des trophées, y compris dans un contexte hyperconcurrentiel comme la Pro A.

–      Le MSB vient de remporter la Leaders Cup, quelles sont les retombées pour le club ? 

Remporter un trophée vous expose plus largement dans les médias. Plus que la presse nationale, les retombées médiatiques locales sont importantes. Cela rejaillit sur tout le club et notamment les collectivités, les actionnaires ainsi que les partenaires privés. D’un point de vue financier, l’opération est neutre entre les primes perçues par le club et les celles reversées aux joueurs pour la victoire, donc aucun impact de ce coté la. C’est évidemment un vrai plus en terme de confiance individuelle et collective. Si nous avons la chance d’en jouer, nous aborderons peut être les prochaines finales avec moins de pression.

–      LE MANS FC était votre principal « concurrent » en terme de sponsoring. Nous imaginons que le dépôt de bilan de ce club vous a profité sur cet aspect ?

Cela est très difficile à chiffrer. De nombreux partenaires étaient présents dans les deux clubs. La disparition du foot n’a pas forcément entraîné un report de budget, mais plutôt une opportunité d’économie pour les entreprises. Cela étant, nous avons quand même récupéré quelques budgets et surtout, les entreprises qui ne nous connaissaient pas viennent à Antarès découvrir le basket. A nous de les convaincre de s’engager à nos cotés à l’avenir.

–      Justement, en matière de partenariats, la signature de partenaires majeurs est-elle difficile ?

L’économie du basket français ne repose pas sur le soutien d’un ou deux mécènes majeurs, comme cela peut se faire à l’étranger ou dans le football.  Nous avons plus de 250 partenaires privés, cela nous met à l’abri d’une « défaillance » d’un top sponsor.

Cependant, notre objectif est de faire cohabiter en totale harmonie des partenaires majeurs (Tarkett, LDC, Loué, Leclerc, Veolia notamment) et les nombreux supports locaux.

L’arrivée de sponsors majeurs est souvent une question de personne et non de stratégie entrepreneuriale classique.

–      Les ventes de produits dérivés sont-elles satisfaisantes ? Comment évoluent-elles d’années en années ?

Il n’y a pas de marché pour les produits dérivés dans le basket français et européen, à quelques exceptions près bien évidemment. Le CA est stable d’une année sur l’autre.

–      Quelles sont les principales difficultés du club à l’heure actuelle ? 

Renouveler le public car à coté de nos fidèles supporters, nous avons besoin d’un soutien « populaire » plus fort, plus nombreux et plus bruyant.

–      Avez-vous l’intention de mettre en place un véritable « show » autour de la rencontre sportive afin de générer une expérience de match chez le spectateur ?

Oui, la volonté est de proposer un show à chaque match afin d’être moins dépendant des résultats sportifs. Convaincre nos spectateurs de revenir même en cas de défaite…Pour cela, au-delà des questions budgétaires, il faut disposer d’un outil (une salle) adapté. Nous faisons régulièrement des efforts sur les animations proposées et sur l’habillage de la salle. La lumière (noir salle, leds, poursuite etc….) ne dépend pas du MSB. Des discussions sont en cours avec le propriétaire de la salle. 

–      La présence « social media » des clubs français est assez faible à l’heure actuelle. Le MSB met-il en place une stratégie digitale à l’aide des réseaux sociaux ? Utilisez-vous ces différents outils à titre personnel ? 

Nous avons conscience qu’il faut développer notre présence sur les réseaux sociaux. Notre équipe marketing s’y emploie, consulte des spécialistes et va recevoir une formation.

Pour ma part, je ne les utilise pas.

–      Enfin, question traditionnelle de notre blog : quel est le rendez-vous sportif qui vous a le plus marqué ?

Bercy juin 2006. 1er titre de Champion de France du MSB après une fin de saison incroyable. Une véritable marée orange dans Bercy. Fantastique…

Nous souhaitons remercier le MSB, actuel co-leader de la Pro A et notamment Christophe Le Bouille pour avoir répondu à nos questions.

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